Laura Cros fait l'expérience de troupe dès l'âge de 12 ans avec la Compagnie Tamérantong!, association active dans le quartier de Belleville à Paris, héritière de la mouvance Punk des années 80. Elle y reste 4 ans, apprend à improviser, à jouer avec exubérance, à parler fort, à s'amuser autant avec les copains de son âge qu'avec les adultes qui les encadres. Dans la vie, elle veut être Troupe de Théâtre.

En 2010, à tout juste 20 ans, elle rencontre une jeune compagnie pleine d'utopie de troupe, le Collectif du K. Ensemble, dans un hangar, ils démontent des mètres et des mètres cube d'étagères et se creusent, au milieu des reliques, une salle de répétition. Ils sont quinze et on décidé de faire école ensemble.
Ils passent de longues soirées, de longues journées, à écrire au plateau, à improviser. Deux pièces émergent de ce travail : La Nef des fous  et Le Songe du réverbère.

En 2015, Laura a besoin d'air. Elle est devenue Troupe de Théâtre, comme elle s'était dit, mais à force de réfléchir à plusieurs, elle ne sait plus trop ce qu'elle veut.
La marionnette. Elle en fait un petit peu, puis un petit peu plus.
Elle se forme auprès de Sylvie Baillon et Eric Goulouzelle de la Compagnie du Tas de Sable-Ches Panses Vertes. Elle apprend à construire, à manipuler. Ce qu'elle préfère, c'est les objets. Elle les ramasses, elle les nettoies, elle les regardes.

Elle se met à lire aussi, vraiment beaucoup. Elle se sens pas mal en colère et ça la déplie de découvrir qu'elle est pas toute seule. Sa mâchoire se détache devant des auteur.e.s comme Monique Wittig, Michel Foucault, James Baldwin, Silvia Federici, Judith Butler, Richard Wright, Goliarda Sapienza, Elsa Dorlin, Françoise Vergès, Beatriz Preciado…

Depuis 2017, elle travaille essentiellement comme machiniste dans différents théâtres et comme régisseuse plateau-marionnettiste au sein du Collectif du 7 au Soir et de la Compagnie Ches Panses Vertes.